Jour 1 de mon défi d'été : écrire
Schilling
Je vous écris aujourd’hui, 14 juillet 2025, presque date pour date à quelques jours près de celle de votre naissance un jour glorieux de l’été passé. Ce devrait être un bel anniversaire mais près d’une année s’est écoulée, une année où je vous ai abandonné, relégué dans les limbes, une zone grise de ma mémoire et de celle de mon ordi.Je me souviens m’être dit que vous me plaisiez beaucoup et que j’avais pour vous de belles ambitions, il y avait la matière, vous étiez bien engagé. Mais comme une vieille chaussette, pourriez-vous me dire et vous auriez raison, oui comme une vieille chaussette, je vous ai laissé tomber. Laissé pour compte, sans préavis ni rien.
Amour d’été…
Je ne sais pas ce qui se passe dans ma tête entre le moment où l’idée surgit, où les mots se mettent en place, où l’histoire se profile et celui où j’arrête d’écrire. Vous n’êtes pas le premier à qui cela arrive, vous n’êtes pas le premier à vous retrouver sur le carreau. Mon cerveau est rempli de tout un tas de gens comme vous auxquels je donne vie, je m’attache pour mieux les délaisser ensuite.Ce n’est pas l’imagination qui me fait défaut. Le manque de temps ? Foutaise ! Le manque d’énergie ? J’en ai à revendre pour tout un tas de choses dépourvues de sens ! Sans doute un côté velléitaire. Encore faudrait-il être sûr du sens pour ne pas se tromper. Que dit le Robert de ce substantif. Velléitaire : Qui n'a que des intentions faibles, ne se décide pas à agir. Voilà, ça c’est dit et bien dit. Est-ce bien nécessaire d’y revenir ? Je crains que oui sinon cette lettre n’aurait aucun sens. Mais le pire survient si je lis les synonymes de velléitaire. Hésitante, oui en permanence. Changeante, inconstante, indécise, instable, permettez moi de garder ceux-là rien que pour nous deux. Irrésolue, molle, ondoyante, pusillanime, ce dernier nécessiterait peut-être aussi l’usage du dictionnaire pour être certaine de ne pas faire de contresens mais l’essentiel du moment est ailleurs. Sans volonté, versatile. Oui Schilling, autant être lucide, c’est bien de moi qu’il s’agit quand il est question d’écrire. Je babille, je butine, je vais, je viens, je reste futile dans le facile. Et cela me désole, le constat m’apparaît pitoyable.
Alors, mon cher Schilling, je vous propose de m’aider à relever un petit défi. Considérons cette lettre comme un contrat de vous à moi. Un contrat pour renouer avec vous en premier lieu, en retrouver d’autres - qui sait - sur le chemin, un engagement pour me remettre à la table, agir, me lancer, décider, faire preuve d’audace mais surtout aboutir. En un mot, écrire.
Serez-vous avec moi cet été ?
Votre bien dévouée,
F.
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